AVANT D’ACHETER UNE FIAT 500
Si c’est votre « première ancienne », ne perdez pas de vue que ce sympathique petit véhicule vous donnera bien des satisfactions, MAIS qu’il est loin d’avoir les performances des autos actuelles.
Il vous faudra vous adaptez à sa conduite (comme pour une autre ancienne des années 60-70) :
– ses vitesses ne sont pas synchronisées, le double débrayage pour rétrograder est indispensable. N’ayez pas peur, ça s’apprend vite.
– le freinage n’a aucune assistance, donc, gardez vos distances et appuyez franchement sur la pédale. Les 4 tambours sont aptes à stopper votre bolide.
– elle peut parcourir de longues distances si vous la ménagez et que vous acceptez de prendre votre temps.
Avant d’acheter une FIAT 500 ou un de ses dérivés, prenez bien soin d’examiner ses principaux points faibles.
La mécanique est simple et sans souci et un moteur correctement entretenu avalera sans problème 100 000 km avant de nécessiter une sérieuse révision.
Restez vigilant, une auto fraichement repeinte peut cacher de la misère. N’achetez pas sur photos, déplacez-vous ou envoyez une personne de confiance. Si le véhicule a été restauré, demandez à voir les photos de sa restauration.
Premier souci : la carrosserie
Avec un châssis monocoque entièrement soudé, des tôles de qualité approximative, des traitements anti-corrosion inexistants, la 500 est très sujette à la rouille qui se loge un peu partout, en particulier là où l’eau stagne et sur tout le pourtour du bas de la carrosserie.
À surveiller attentivement, quitte à se mettre à 4 pattes :
- bas de caisse
- bas des portes
- base de la jupe avant
- intérieur du bac à batterie
- baie de pare-brise, en partie inférieure
- tour des ailes
- jonction ailes-planchers
- traverses renforts de planchers
- glissières de sièges
- planchers complets

Tout se change et est disponible, en particulier pour les modèles à partir de mars 1965 (version 110 F) mais le coût de la main d’œuvre si vous n’êtes pas tôlier-formeur risque d’alourdir énormément la facture d’achat.
À traquer également : les zones mastiquées généreusement, avec ou sans choucroute (fibre de verre). Utilisez pour cela la méthode de l’aimant passé sur la carrosserie. Si ça ne « colle » pas, soupçonnez le pire.
Deuxième souci : la mécanique
Bien moins sérieux que la rouille de la carrosserie car tout se trouve et peut être changé ou reconditionné.
Les points faibles sont :
- les rotules de direction
- le boîtier de direction
- les roulements avant et arrière des roues
- les pivots de fusées (jeu ou grippage en l’absence de graissage régulier)
- la lame de ressort avant qui s’affaisse
- l’allumage (jeu de l’allumeur)
- les pignons de boîte de vitesse de 1re et marche arrière
- les bibax et tulipes
Les autres pièces d’usure feront l’objet d’un changement préventif en cas de doute ou d’immobilisation prolongée du véhicule, en sus d’une bonne révision de l’allumage et d’un nettoyage de la carburation :
- freins
- embrayage
- joints moteur divers
- courroie de dynamo
- points de graissage + vidange des huiles
- filtre à air
- réglage des culbuteurs
- désoxydation des contacts électriques, en particulier des masses
Retrouvez toutes ces informations détaillées dans cet extrait du Hors Série n°11 du magazine Gazoline de 2000 ci-dessous.
À titre indicatif, pour avoir une idée, vous pouvez consulter la cote de quelques modèles de Fiat 500 ou dérivés ci-après (extrait des cotes diffusées par LVA).
Ne perdez pas de vue que ces cotes correspondes à des véhicules en parfait état de conservation ou de restauration et que la Fiat 500 était un modèle très populaire construit à plus de 4 millions d’exemplaires...
Vous pouvez retrouver l’intégralité des cotes sur le site d’LVA ICI
Album photo :